Bildlich gesprochen: Weil derzeit die Worte woanders hinfließen
der Albatros
oft kommt es dass das schiffsvolk zum vergnügen
die albatros - die grossen vögel - fängt
die sorglos folgen wenn auf seinen zügen
das schiff sich durch die schlimmen klippen zwängt.
kaum sind sie unten auf des deckes gängen
als sie - die herrn im azur - ungeschickt
die grossen weissen flügel traurig hängen
und an der seite schleifen wie geknickt.
der sonst so flink ist nun der matte steife.
der lüfte könig duldet spott und schmach:
der eine neckt ihn mit der tabakspfeife
ein andrer ahmt den flug des armen nach.
der dichter ist wie jener fürst der wolke -
er haust im sturm - er lacht dem bogenstrang.
doch hindern drunten zwischen frechem volke
die riesenhaften flügel ihn am gang.
Charles Baudelaire übersetzt von Stefan George
katiza - 10. Apr, 14:40
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1667 mal erzählt
Huehnerschreck - 15. Apr, 11:34
en original - für wen's interessiert ...
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent pitoyeusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé au sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent pitoyeusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé au sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal
katiza - 15. Apr, 15:58
Merci beaucoup, Madame frayeur des poulets,
c'est ecrit en cette panneau de signalisation a Saint Malo - aber zu klein zum Lesen!
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